Interview Orden Ogan [Seeb Levermann-chant]
« Easton Hope » avait surpris son monde il y a deux ans, et est devenu en peu de temps ni plus ni moins qu’une des nouvelles références du power metal des années 2000. Ils sont devenus rares ces albums mélodiques, inspirés et produit si parfaitement qu’ils sont capables de faire renouer l’espoir que ce genre peut encore apporter des sensations et des colorations bel et bien nouvelles.
A la sortie de son successeur, nous avons discuté avec Seeb, chanteur, guitariste et principal compositeur de son état, pour en savoir un peu plus sur la manière dont a été abordé ce cinquième chapitre de la carrière d’Orden Ogan. C’est donc, visiblement fatigué par une journée consacrée à la presse, avec une bonne humeur visible mais une certaine lassitude, que le sympathique allemand a bien voulu répondre à mes questions.
[Par Eternalis]
Pour « Easton Hope », premièrement, après la sortie de l’album, nous avons eu l’opportunité de jouer en Europe avec Tiamat, puis au Wacken Open Air et au Download Festival. On a joué aussi avec Grave Digger et Freedom Call, ce qui nous a permis de toucher un grand public.
Nous avons ensuite commencé à travailler sur ce nouveau disque, nous avons recruté un nouveau bassiste qui est époustouflant et travailler avec un autre batteur très technique, qui n’était pas installé en Allemagne mais qui nous a rejoint pour enregistrer avec nous. Ce fut beaucoup de travail, surtout qu’avec un nouveau line up, il a fallu trouver nos automatismes et nos repères.
2 – « Easton Hope » a été une grande surprise dans la scène power metal, parmi les meilleurs albums de 2010 avec les Avantasia et Blind Guardian de cette année-là. Quels sont été les retours de la presse et des fans ?
Avec ce nouvel album, nous avons été encore plus loin dans les riffs, les orchestrations et tout ce qui va avec, et je suis convaincu que nous sommes capables d’aller encore plus loin. Il est certain que « Easton Hope » est un album très important pour nous.
3 – Donc, à propos de ce nouveau disque, « To the End », aviez-vous la pression pour composer après « Easton Hope » ?
4 – Comment décrirais-tu l’album avec tes propres mots ?
Et bien…je dirais que c’est une sorte de concept post-apocalyptique sur le fait de survivre à la fin du monde. C’est un concept très ambitieux, dans un monde très sombre et émotionnellement détruit, avec une vision politique intégriste et des leaderships ne laissant aucun moyen d’expression aux survivants. C’est une métaphore sur la politique actuelle, le fait que les gens, aujourd’hui, laissent trop faire les hommes de pouvoir et leur laisse prendre des décisions parfois catastrophiques.
C’est une époque vraiment difficile et les gens cherchent donc plus à se sauver eux-même que sauver le monde ou les autres. Il y a tellement de conneries qui sont décidées, de choix politiques qui ne sont motivés que par l’argent…le monde de « To the End » est celui qui peut découler de toutes ces décisions.
5 – « To the End » est peut-être plus ambitieux, avec énormément de chœurs et de mélodies, mais un peu moins puissant, moins typiquement power metal. Es-tu d’accord avec moi et comment avez-vous travaillés ces parties si ambitieuses ?
6 – Et concernant les solos de guitare, ils sont longs et techniques…comment vous bossez ces parties dans vos chansons ?
Moi je ne peux pas faire ça, je suis plus dans l’improvisation. Je vais être avec ma guitare, je vais tenter des choses. Parfois, je vais « chanter » les notes et essayer de les reproduire le plus fidèlement sur le manche, mais je ne suis pas aussi bon musicien que lui. C’est vraiment différent, moins cérébral.
7 – Quelle est ta composition favorite de ce nouvel album ?
8 – « This World of Ice » est vraiment froide et mécanique. Elle présente une nouvelle facette de votre personnalité. Parle-moi un peu de ce morceau…
9 – Quelle est la signification de la pochette ? On retrouve le corbeau, le même personnage, des symboles similaires…est-ce une suite à « Vale » et « Easton Hope » ?
10 – Vous avez enregistré un clip pour le titre « The Things we Believe In ». Peux-tu nous expliquer le concept de ce mini film. C’est très sombre…
11 – Vous allez jouer avec Luca Turilli’s Rhapsody et Freedom Call pour une tournée européenne. C’est une bonne opportunité non ?
Notre son est assez différent de celui de Luca Turrili également, ce qui fera un package intéressant pour le public. Très bien vraiment.
12 – Personnellement, j’aime beaucoup ta voix. Ton approche est très personnelle et quelque part, on peut retrouver des intonations comme Hansi de Blind Guardian. Est-ce une influence pour toi ?
Je n’ai jamais essayé de le copier, car c’est simplement impossible. Après, nos timbres se rapprochent et c’est une bonne chose, car c’est un timbre assez rare. Les gens aiment ou pas, mais c’est vraiment naturel. Ma voix est comme elle est, je ne simule pas (rires).
13 – Quels sont donc tes 5 albums favoris ?
Ogan s’attendent surement à autre chose ! (rires)
14 – C’est la fin. Merci beaucoup à toi Seeb et je te laisse le mot de la fin…
Toutes les informations sont sur notre site officiel ! Je remercie tous nos fans français et j’espère qu’on se retrouvera tous ensemble sur la tournée pour partager de grands souvenirs. Merci beaucoup à tout le monde. A bientôt.